Leprogramme « Je t’aime mon cœur » aide à lutter contre les maladies cardiovasculaires. Il existe à Sarreguemines depuis 10 ans et 1135 personnes en ont déjà Le programme régional Je t’aime mon cœur » initié il y a 10 ans, se poursuit en 2020 grâce au soutien financier de FILIERIS, de la région Grand-Est et du Régime Local d’Assurance Maladie d’Alsace Moselle. Depuis sa création, près de 3 200 personnes en ont déjà bénéficié. Implanté sur 4 secteurs d’intervention en Moselle Bassin Houiller, Sarreguemines, Sarrebourg et Dieuze le dispositif est coordonné sur chaque territoire par une infirmière. Il permet aux personnes qui présentent un ou plusieurs facteurs de risques cardio-vasculaires de bénéficier gratuitement, en fonction de leur besoin, d’un suivi diététique, d’un accompagnement psychologique, d’une proposition de sevrage tabagique ou encore d’une activité physique adaptée. Pour savoir si vous êtes concernés par ce programme, parlez-en à votre médecin traitant et faites le test sur le site ! FreymingMerlebach Le programme Je t’aime mon cœur se déploie avec Filieris En lien avec le réseau Filieris, le programme Je t’aime mon cœur, qui œuvre pour la prévention des Introduction1Dans le cadre de la lutte contre la mortalité prématurée évitable, l’Agence régionale de santé ARS de Lorraine co-finance avec le Régime Local d’Assurance Maladie d’Alsace-Moselle, depuis 2009, un programme régional de réduction des risques cardio-vasculaires intitulé Je t’aime mon cœur ». Il consiste en un accompagnement éducatif pluridisciplinaire de personnes âgées de 35 à 55 ans, présentant des facteurs de risque cardio-vasculaire et résidant sur l’un des quatre territoires prioritaires que sont le territoire du Bassin Houiller, le territoire de Sarreguemines, le territoire de Briey et le territoire du Saulnois. 2Écrit par l’Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé de Lorraine IREPS Lorraine, en partenariat avec la Caisse Régionale de Sécurité Sociale dans les Mines de l’Est CARMI-Est, le Syndicat Inter-Hospitalier UNISANTE, l’Union Départementale des Associations Familiales de Moselle UDAF, la section d’Association Médicale Mosellane de Perfectionnement Post-Universitaire de Saint-Avold AMMPPU et le Club Cœur et Santé de Freyming-Merlebach, l’objectif général du programme est de contribuer à la réduction des risques cardio-vasculaires, en agissant notamment sur les inégalités de santé dont on sait l’augmentation actuelle [1].Méthode3Le programme Je t’aime mon cœur » a pour objectifs spécifiques de renforcer la connaissance du grand public sur les facteurs de risque et leur incidence sur la morbidité et la mortalité ; de permettre aux médecins traitants d’évaluer facilement et rapidement le risque cardio-vasculaire global pour chacun de leurs patients et d’adapter les prises en charge ; de pallier le manque de structures permettant d’aider les patients et les médecins pour une prise en charge non médicalisée grâce à la création de cellules éducatives ; et enfin de renforcer les liens entre les professionnels de santé, les associations d’activité physique adaptée et l’offre hospitalière en éducation thérapeutique du patient. 4Pour répondre à ces objectifs, trois axes de travail ont été conçus. Le premier axe est centré sur la communication. Une campagne d’affiches et de brochures, dont le visuel et le slogan ont été conçus par un groupe d’habitants du Bassin Houiller, a été déployée sur les territoires concernés et un site Internet a été lancé. Cette communication a pour but d’informer les habitants sur les facteurs de risque et facteurs protecteurs des maladies cardio-vasculaires et, s’ils sont concernés, de les inciter à consulter leur médecin traitant. 5Le deuxième axe de travail se dirige donc vers les médecins des territoires. Un comité scientifique, composé de médecins généralistes et spécialistes des territoires, a conçu un outil de repérage des facteurs de risque, simple et rapide à remplir, fondé sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé HAS. Cet outil permet d’évaluer le risque cardio-vasculaire global en se basant sur la somme des facteurs de risque, chacun étant considéré comme binaire présent ou absent et ayant un poids identique. L’outil est composé d’un feuillet avec case à cocher pour le médecin, et d’un feuillet présentant le programme pour le patient et a été transmis à chaque médecin des territoires. 6Le troisième axe consiste alors en la mise en place, dans chacun des quatre territoires concernés, d’une cellule éducative » permettant d’accueillir des personnes présentant un risque cardio-vasculaire moyen selon les critères de définition en vigueur, orientées par leur médecin. Ces cellules ont pour objectifs de renforcer les connaissances, compétences et comportements favorables des personnes en matière d’alimentation, d’activité physique, de consommation de tabac et de gestion du stress. Chaque cellule éducative est extrahospitalière et pluridisciplinaire. Elle est composée d’un diététicien, d’un enseignant en activité physique adaptée, d’un psychologue et d’un tabacologue. Coordonnés par une infirmière, ces professionnels proposent un accompagnement pluridisciplinaire et gratuit aux bénéficiaires du programme, nommés adhérents ». Les cellules éducatives sont constituées sur la base des partenariats locaux avec les hôpitaux, les réseaux de santé, les professionnels libéraux de proximité. Elles sont mobiles, les professionnels étant amenés à se déplacer en fonction des besoins et demandes des adhérents qui ne pourraient se rendre dans les locaux prévus à cet effet. 7Une conseillère en économie sociale et familiale de l’UDAF à temps plein a également été dédiée au programme jusqu’en juin 2012. Celle-ci assure la mobilisation des professionnels relais du social et du médico-social et de leurs publics en situation de précarité, en partant de leurs préoccupations et besoins en matière de santé et de bien-être. 8Plus de 1 336 personnes ont été incluses dans le programme. La population en situation de précarité représente 17 % des 1 336 personnes ayant adhéré au programme. Un tiers 35 % des personnes en situation de précarité est en activité contre près de 60 % dans la population générale. 9Par rapport à la population globale de chaque cellule, la population en situation de précarité représente 13 % sur le territoire de Briey12 % sur le territoire de Sarreguemines23 % sur le territoire de Saint-Avold Bassin houiller20 % sur le territoire du SaulnoisEn Lorraine, 17 % de la population vit sous le seuil de pauvreté [4]. Cependant, si le taux de pauvreté rend compte du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, il ne révèle rien de l’intensité de cette pauvreté. Enfin, le travail ne protège pas toujours de la pauvreté en Moselle, 23 % des salariés perçoivent des bas salaires, une proportion plus élevée qu’en Lorraine et en France qui atteint plus de 25 % dans le Bassin Houiller. Aussi, bien que seuil de pauvreté et situation de précarité ne sont pas parfaitement superposables, le programme Je t’aime mon cœur » semble accueillir une population représentative des territoires sans en exclure les plus fragilisés. Les personnes ont été déclarées en situation de précarité » dès lors qu’elles bénéficiaient de la Couverture maladie universelle CMU et/ou de la complémentaire CMU-C ou qu’elles n’ont pas de mutuelle, ou encore qu’elles sont suivies par des professionnels de l’aide sociale. Ont également été intégrées les personnes remplissant deux critères parmi lesquels le fait d’avoir un emploi à temps partiel non choisi, d’être une famille monoparentale, d’habiter un quartier défavorisé, de ne pas disposer de véhicule personnel. 10Le parcours de l’adhérent dans la cellule éducative comporte quatre étapes. La première consiste en un repérage par le médecin traitant qui identifie le risque cardio-vasculaire du patient et lui conseille d’adhérer à la cellule éducative. Le médecin traitant est indemnisé par forfait en fonction du nombre de patients référés. Les personnes en situation de précarité prennent connaissance du dispositif grâce à l’intervention des travailleurs sociaux et notamment la conseillère en économie sociale et familiale dédiée au programme, plutôt que par les médecins. 11La deuxième étape consiste, pour la personne, en une démarche volontaire individuelle ; il s’agit de prendre rendez-vous avec la cellule éducative la plus proche de son domicile en appelant un numéro vert gratuit. Lors de cet appel, un rendez-vous est fixé avec une infirmière coordinatrice, formée aux techniques d’entretien et à la démarche éducative en santé. Celle-ci réalise un diagnostic éducatif et définit avec le participant son orientation vers un professionnel partenaire de la cellule. Le médecin traitant de celui-ci est informé par l’infirmière de son inclusion au sein de la cellule éducative. 12La troisième étape est l’accompagnement par les professionnels partenaires de la cellule éducative selon ses facteurs de risques et selon ses motivations, la personne sera accompagnée soit par un psychologue, soit par un professionnel médecin ou infirmière tabacologue, soit par une diététicienne, soit par un enseignant en activité physique adaptée. 13La quatrième étape est le suivi réalisé par l’infirmière coordinatrice. Au bout de six à huit semaines, l’infirmière revoit la personne afin de faire un premier point avec elle sur son accompagnement. La personne peut avoir autant de contacts qu’elle le souhaite avec l’infirmière. À la fin de son accompagnement par les professionnels partenaires de la cellule, elle revoit une dernière fois l’infirmière pour faire le bilan de ses activités dans la cellule. 14L’accompagnement des personnes au sein de la cellule se déroule sur environ six mois. Cette durée n’est pas figée et peut être modulée en fonction de chacun et de la fréquence des rendez-vous avec les professionnels. Le programme est personnalisé et adapté à chaque personne rencontrée sans toutefois dépasser un maximum de six séances avec chaque professionnel. 15Les entretiens de suivi permettent de réaliser l’évaluation du programme, à savoir l’amélioration des connaissances sur les maladies cardio-vasculaires et leurs facteurs de risque ; l’évolution des représentations, des attitudes et aptitudes sur les facteurs de protection tels que l’alimentation équilibrée, l’activité physique, l’arrêt du tabac et la gestion du stress ; l’évolution de facteurs psychosociaux tels que l’estime de soi, la confiance en soi, l’efficacité personnelle perçue, le contrôle perçu, le bien-être psychologique et social et la qualité de vie. Tous les indicateurs permettant d’évaluer les éléments précités ont été étudiés en formation avec les infirmières coordinatrices et intégrés sous forme de questions dans les trois grilles d’entretiens à l’entrée T0, au suivi T1 et à la sortie T2 qu’elles ont construites avec deux professionnelles de l’IREPS Lorraine. 16De plus, cinq critères contribuant à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé cardio-vasculaires dans les actions de promotion de la santé ont été définis. Ils ont été déterminés à partir de plusieurs outils existants tout d’abord la grille d’Anne Guichard et Valéry Ridde [2], qui fédère plusieurs méthodes existantes d’évaluation, dont Closing the gap, l’outil Preffi et intègre également des notions centrales en promotion de la santé comme la concertation et le pouvoir d’agir empowerment, puis le guide d’autoévaluation de la qualité des actions en promotion de la santé réalisé par l’INPES [3] et enfin la lentille ISS [4], outil construit par une équipe de l’Université de Gand Belgique pour aider à la prise en compte de la question des inégalités sociales de santé lors de l’élaboration de projets locaux. 17Ces critères ont été compilés par un comité technique [5] porté par l’IREPS Lorraine dans le cadre du Pôle régional de compétences [6] financé par l’ effets du programmeEffets sur les inégalités de santé18Afin de rendre compte des effets du programme sur les inégalités, ceux-ci sont analysés selon une double approche D’un point de vue spécifique avec les résultats de santé obtenus auprès des personnes en précarité Critère 1. L’évaluation, prévue et structurée, interroge les effets du projet sur les inégalités sociales et territoriales de point de vue général sur son organisation et son opérationnalité avec quatre critères Critère 2. Le projet intègre un travail intersectoriel et partagé sur la question des 3. L’action est fondée sur une analyse de situation 4. Les objectifs expriment le lien entre les éléments repérés dans une analyse de la situation et les stratégies d’intervention mises en 5. Le projet privilégie une approche positive et globale de la 1 L’évaluation, prévue et structurée, interroge les effets du projet sur les inégalités sociales et territoriales de santé19L’évaluation est réalisée par comparaison entre les entretiens menés à T0, T1 et T2 en distinguant les personnes en situation de précarité des autres adhérents. À l’issue du premier entretien avec l’infirmière coordinatrice de la cellule éducative, la diététique est la première orientation choisie, quelle que soit la population observée. Si la population générale s’oriente plus vers l’activité physique en deuxième intention, les personnes en situation de précarité se dirigent plutôt vers un accompagnement 2 Le projet intègre un travail intersectoriel et partagé20Une équipe constituée dès le début du projet réunit différentes personnes ressources issues des champs sanitaire, social, médico-social et de la promotion de la santé. Cette équipe s’adjoint l’expertise d’un comité technique, assurant la coordination pratique » du programme, d’un comité scientifique en charge de validation scientifique des messages et de la mobilisation des médecins ainsi que d’un comité de pilotage qui a pour rôle de décider des orientations et stratégies d’actions du 3 L’action est fondée sur une analyse de situation globale21Dans la perspective d’une contribution à la réduction des inégalités de santé, ce programme s’est appuyé sur une analyse globale de situation, incluant les données observées par les acteurs de terrain et des données chiffrées mais également les demandes et/ou constats exprimés par le public [5]. La question des inégalités de santé a été intégrée dans le questionnement et le choix des publics cibles », et des déterminants sociaux, comportementaux et environnementaux en lien avec les facteurs de risques cardio-vasculaires ont été identifiés [6].Critère 4 Les objectifs expriment le lien entre les éléments repérés dans une analyse de la situation et les stratégies d’intervention mises en œuvre22Dans ce programme, les personnes en situation de précarité se déclarent plus stressées et consomment plus de tabac. Pour favoriser leur accès au programme, différentes stratégies d’actions ont été développées une communication par les pairs, construite par un groupe d’usagers pour d’autres usagers du programme, l’expertise d’un travailleur social de l’UDAF dédié spécifiquement au projet, l’accompagnement individualisé du public vers les cellules éducatives, l’implantation de cellules au cœur des quartiers, sur les lieux de vie des populations et enfin la place centrale des médecins 5 Le projet privilégie une approche positive et globale de la santé23Une infirmière coordinatrice par site reçoit les personnes pour un entretien éducatif d’inclusion puis plusieurs entretiens de suivi pour lesquels elle a reçu une formation de douze jours. Cette formation aborde les concepts de l’éducation pour la santé, de la psychologie de la santé et de la promotion de la santé, les stratégies éducatives, l’approche psychosociale, les techniques de l’entretien, dont l’entretien motivationnel, dans une réflexion éthique, afin de développer les savoirs, savoir-être et savoir-faire des professionnels, favorables à la participation de l’usager comme sujet et non plus objet des programmes de santé. 24Un groupe de population sur le territoire le plus touché le Bassin houiller, a été constitué pour élaborer la forme du programme. Une approche positive de la santé a été privilégiée, permettant de considérer la santé comme une ressource pour maintenir ou améliorer sa qualité de vie, déterminée par des facteurs divers comme le cadre de vie, l’accès aux ressources locales, le bien-être, le lien social, [5-7], etc. 25Enfin, des stratégies sur les déterminants comportementaux ont été définies. D’une part, une vision positive de la santé, orientée vers le renforcement de facteurs protecteurs vis-à-vis de la santé, tels que l’estime de soi, l’efficacité personnelle perçue, le contrôle perçu, l’accompagnement individualisé sur l’activité physique, l’alimentation, le stress et le tabac. D’autre part, le renforcement des compétences psychosociales des personnes, leur permettant de s’adapter au mieux aux événements de vie et de renforcer leur capacité à agir et à faire des sur les facteurs individuels26En termes d’amélioration des connaissances des maladies cardio-vasculaires et du risque cardio-vasculaire, les personnes connaissent davantage de pathologies et de facteurs de risque et font plus facilement le lien entre les facteurs de risque et l’apparition de pathologies. Il n’y a, en revanche, pas de différence significative entre les personnes en situation de précarité et les autres, c’est-à-dire que chaque groupe a progressé dans ses connaissances. 27L’amélioration de l’efficacité personnelle perçue [8] est nette, les personnes se sentent plus en capacité de réaliser des changements favorables à leur santé à T1 et à T2, comparativement à T0 pour les deux groupes de population. 28L’estime de soi, significativement plus basse chez les personnes en situation de précarité à T0, rejoint le niveau des personnes non précaires à T1 et T2, laissant penser à une réduction des inégalités sociales dans ce domaine. 29Le bien-être psychique et social augmente significativement entre T0, T1 et T2 pour les deux groupes de sur la mobilisation sociale30Afin d’accroître l’impact de la campagne de communication, un groupe de population du Bassin Houiller, accompagné par l’IREPS Lorraine, a élaboré les visuels et les messages des outils de la campagne. Ce groupe a trouvé un titre évocateur à cette approche positive et globale sur la question des maladies cardio-vasculaires Je t’aime mon cœur ». Les effets produits par cette méthode de communication et d’éducation par les pairs a permis aux personnes de s’approprier le programme, jusqu’à lui trouver son titre et d’identifier les moyens favorisant l’accès des plus vulnérables au programme. 31Les infirmières coordinatrices ont observé une mobilisation importante autour du programme par le bouche à oreille ainsi qu’une réelle appropriation de l’offre par les personnes, qui parlent du programme à leur entourage. De même, le bouche à oreille a un impact positif sur la mobilisation des médecins, les patients » réalisant un véritable plaidoyer pour les mobiliser et les inciter à orienter des personnes vers le programme. Ainsi, en 2011, 107 médecins ont inclus au moins un patient et en 2012 ils sont 272 sur 447, toutes cellules confondues. Soit une augmentation de 254 %. Les médecins partenaires représentent 61 % des médecins des sur les facteurs environnementaux32Le programme a permis la création d’une offre de prévention grâce à l’ouverture des cellules éducatives sur les facteurs de risques évitables, avec accès gratuit à des professionnels de l’alimentation, de l’activité physique, de la tabacologie et de la psychologie. 33De façon transversale depuis 2010 des partenariats sont créés, maintenus et renforcés avec des structures locales associations, mairies pour assurer la bonne information du grand public. Il s’agit d’une part, de la mobilisation des restaurants à travers une formule équilibre » afin d’agir sur l’offre alimentaire proposée au public, le groupe projet s’est associé à l’industrie hôtelière pour permettre la mise en place de formules équilibres au déjeuner aux restaurateurs des territoires concernés. D’autre part, des interventions en milieu du travail auprès des médecins du travail ont permis la mise en place de permanences dans certaines entreprises du sur l’organisation des services offerts par les différents professionnels34Le programme a permis une meilleure coordination entre les professionnels des différents champs concernés des temps d’échanges entre professionnels d’une même discipline sur les quatre territoires par exemple entre toutes les diététiciennes des différentes cellules éducatives, et de professionnels de champs différents sur un même territoire, tous les professionnels d’une même cellule ont été menés et ont permis d’identifier des freins à l’accès et à l’accompagnement des personnes, et de trouver collectivement des solutions. 35L’offre de services faite aux usagers a également évolué, si l’on compare les 3 temps de l’accompagnement T0, T1 et T2 et prend davantage en compte les besoins des usagers. Des besoins spécifiques des personnes en situation de précarité ont pu être identifiés car elles passent significativement moins de T1 que les autres. Cette différence reste significative à T2 mais elle est moins marquée. Une formation spécifique des professionnels à l’accueil et à l’accompagnement des personnes en situation de précarité a donc été réalisée par l’UDAF de Moselle auprès de l’ensemble des professionnels des cellules éducatives, afin que ceux-ci adaptent leur posture et leur discours pour mieux prendre en charge ces publics spécifiques et éviter leur sortie réduction des disparités d’accès aux cellules en fonction des territoires d’action par des démarches actives36Les résultats montrent que la cellule éducative du Bassin Houiller accueille, en proportion, le plus grand nombre de personnes en situation de précarité. Cette situation s’explique principalement par le fait que l’action de la conseillère en économie sociale et familiale a été centrée sur ce territoire. L’accès au programme pour les personnes en situation de précarité semble directement lié aux actions menées spécifiquement pour elles. Au contraire, les résultats sont moindres et tendent même à baisser lorsque la présence du travailleur social n’est plus effective dans les cellules. Ainsi, on constate par exemple, que sur le territoire du Saulnois, l’accès des plus démunis au programme a diminué de 83 % entre 2011 et 2012. La réduction des inégalités d’accès demanderait donc un développement homogène de ce type d’actions sur l’ensemble des réduction des inégalités sociales de santé au travers de stratégies efficaces mais demandant des ressources37La communication par les pairs a démontré son utilité lors de l’implantation du programme et a permis une amorce à la participation des personnes en situation de précarité. Ce type de public ne fréquentant que temporairement ces structures, les groupes relais n’ont pu être pérennisés et déployés sur les autres secteurs prioritaires. Afin d’améliorer l’accès au programme, il serait nécessaire d’augmenter la fréquence de ces groupes sur l’ensemble des territoires. 38Le public est reconnu et positionné comme acteur à part entière dans la démarche éducative individuelle des cellules. Les professionnels sont formés pour favoriser l’expression d’une demande des personnes en fonction de leurs facteurs de risques mais en tenant compte également de leurs propre représentations et attitudes. Ainsi, une personne désirant arrêter de fumer pourra exprimer sa crainte de prendre du poids. Elle pourra ainsi se rendre chez la diététicienne en première intention alors qu’elle n’a aucun problème de surpoids. La coordination entre les professionnels permettra ensuite à la personne quand elle le souhaitera de tenter un sevrage tabagique. La participation du public reste cependant très limitée dans l’ensemble du programme et en particulier dans les différentes instances de gouvernance, notamment dans le comité de pilotage et le comité technique. Des moyens complémentaires permettraient de faire vivre un véritable groupe acteur » du programme. L’intégration du public à l’équipe projet devrait lui permettre d’être reconnu comme acteur à part entière au même titre que les autres parties prenantes. Le turn-over des personnes dans les structures sociales demande un important suivi des groupes relais dont la composition évolue en permanence. 39Le projet intègre un travail intersectoriel et partagé sur la question des inégalités. Le dispositif s’appuie sur les professionnels locaux existants au plus proche de la population. Une période d’implantation avec des activités spécifiques a été nécessaire pour chacun des sites. Cette période a permis de mobiliser les professionnels libéraux ou salariés et impliquer les institutions telles que les hôpitaux. Elle a permis, en outre, de développer la formation des professionnels pour favoriser la cohérence dans les approches du public et les techniques éducatives mises en œuvre lors des entretiens. Une fois cette implantation réalisée, c’est-à-dire entre 6 et 12 mois selon les sites, une simple coordination régulière réunions locales et regroupements régionaux permet le fonctionnement optimum de chacune des cellules. On favorise ainsi l’accessibilité géographique par la proximité des cellules et leur mobilité, la pérennité des activités par l’implication de professionnels locaux existants et surtout la réduction des coûts de fonctionnement en routine des cellules. 40La mise à disposition d’un travailleur social a eu des effets à plusieurs niveaux. En effet, la collaboration avec l’UDAF de Moselle a permis une intervention au cœur même des structures d’accueil et l’inclusion quasi immédiate des bénéficiaires. En outre, le soutien aux professionnels des cellules éducatives pour la prise en charge et l’accompagnement du public défavorisé, a amélioré la qualité de la prestation. Ainsi, au-delà des personnes repérées par les services de l’UDAF, les professionnels, grâce aux critères, indices et soutien apportés par la conseillère en économie sociale et familiale ont pu identifier d’autres publics en difficultés. Cet accompagnement a également permis d’adapter le suivi et les messages apportés par les professionnels. 41Dès lors que l’intervention du professionnel a été suspendue, la participation des personnes en situation de précarité a diminué, et ce, même sur les territoires où aucune action dans les structures sociales n’avait été menée. Il apparaît donc qu’un professionnel dédié qui connaît bien le public, l’organisation des structures locales et a été formé au programme est un élément fondamental favorisant l’accès au réduction des inégalités sociales de santé par le développement des compétences individuelles42Ces résultats, montrant une nette amélioration entre T0 et T1 chez les personnes en situation de précarité, indiquent que le programme a un impact positif sur les déterminants de santé tels que les facteurs individuels connaissances, sentiment d’efficacité personnelle, estime de soi… ou encore les facteurs environnementaux. Bien qu’augmentant plus rapidement dans la population générale, il est intéressant de continuer les observations afin de mettre en évidence la poursuite de l’amélioration chez les personnes en situation de précarité et un éventuel rattrapage » par rapport à la population générale. L’impact positif sur les déterminants de la santé cardio-vasculaire qui a été observé est à conforter dans une démarche de suivi à moyen terme. 43Aucun conflit d’intérêts déclaré Notes [1] Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé de Lorraine IREPS Lorraine – 1, rue de la Forêt – 54520 Laxou. [2] Caisse régionale de la Sécurité sociale dans les mines de l’Est – Metz. [3] Direction du Pôle Santé publique – ARS Picardie. [4] Chiffres INSEE 2010. [5] Comité technique l’Agence Régionale de Santé de Lorraine, la CARMI Est, le Collectif Interassociatif sur la Santé de Lorraine, le Conseil Régional de Lorraine, la Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale de Lorraine, la Mutualité Française de Lorraine, des délégués du Préfet de chaque département, SANOFI France et l’Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé de Lorraine en tant que coordonnateur et animateur de ce groupe. [6]
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Lacourse à pieds : pour mieux contrôler votre respiration. Le jogging est le sport d'endurance le plus courant. Votre coeur est sollicité de façon régulière et sur une durée assez longue. Vous apprenez ainsi à contrôler votre respiration. De plus, si votre rythme est de 10 km/h environ, vous perdez 300 Cal à l'heure.
Paroles de la chanson On Se Retrouvera par Francis Lalanne Promets-moi si tu me survis D’être plus fort que jamais Je serai toujours dans ta vie Près de toi, je te promets Et si la mort me programme Sur son grand ordinateur De ne pas en faire un drame De ne pas en avoir peur Pense à moi, comme je t’aime Et tu me délivreras Tu briseras l’anathème Qui me tient loin de tes bras Pense à moi, comme je t’aime Rien ne nous séparera Même pas les chrysanthèmes Tu verras, on se retrouvera N’oublie pas ce que je t'ai dit L’amour est plus fort que tout Ni l’enfer ni le paradis Ne se mettront entre nous Et si la mort me programme Sur son grand ordinateur Elle ne prendra que mon âme Mais elle n’aura pas mon cœur Pense à moi, comme je t’aime Et tu me délivreras Tu briseras l’anathème Qui me tient loin de tes bras Pense à moi, comme je t’aime Rien ne nous séparera Même pas les chrysanthèmes Tu verras, on se retrouvera Quidit rentrée dit affichages, décorations tout ce qu’on aime ! Dans ma classe, j’aime transmettre des messages de solidarité et de persévérance à mes Read More Read More. Pour une rentrée sereine et organisée, édition 2022! #4 les programmations annuelles Pour une rentrée sereine et organisée, édition 2022! #4 les programmations annuelles. 4 août 2022 Marcie. Rejoignez Reverso, c'est gratuit et rapide ! français arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liés à votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liés à votre recherche Traduction - dopée à l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu récupérer les informations. Nous travaillons pour résoudre ce problème au plus vite. Traduction de voix et de textes plus longs Je t'aime, mon coeur brûle ♬ Je t'aime, mon cœur te veut. ♬ Bien sûr que je t'aime, mon cœur. Mais je t'aime, mon cœur. je t'aime, mon cœur. Bye. je voulais te dire que malgré tout je t'aime, mon coeur ne bat que pour toi et je veux passer ma vie à tes côtés I wanted to tell you that I love you still, my heart beats only for you and I want to spend my life at your side Bisou, bisou. Je t'aime, mon coeur. Contenu potentiellement inapproprié Les exemples vous aident à traduire le mot ou l’expression cherchés dans des contextes variés. Ils ne sont ni sélectionnés ni validés par nous et peuvent contenir des mots ou des idées inappropriés. Signalez des exemples à modifier ou à retirer. Les traductions vulgaires ou familières sont généralement marquées de rouge ou d’orange. Enregistez-vous pour voir plus d'exemples C'est facile et gratuit Aucun résultat pour cette recherche. Résultats 1144485. Exacts 25. Temps écoulé 757 ms. 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D'accord. Je t'aime mon coeur. Peut-être que je suis chiante de temps en temps mais c'est ma nature et faudra que tu vis avec <3 Je t'aime mon coeur<3 Maybe I'm boring from time to time but it's my nature and will live with you <3 I love you my heart <3 Traduction Music FOUQUET'S je t'aime mon coeur! Bien sûr que je t'aime mon cœur. Bien sûr que je t'aime mon cœur. je - je t'aime mon coeur. No results found for this meaning. Results 11. Exact 11. Elapsed time 138 ms. Retrouvezle programme TV de KTO de ce jour et ne manquez plus vos émissions, séries TV, films, documentaires ou reportages. Publié le 08/09/2017 à 0800 FRANCE 2 / 15 HEURES - Daphné Bürki a rejoint France 2 cette rentrée pour animer chaque après-midi Je t’aime etc., un magazine sur l’actualité de l’amour et de la sexualité. Comment jugez-vous votre rentrée sur France 2?Daphné Bürki Ce que je sais, c’est qu’on fait une vraie émission de service public avec des experts en plateau qui répondent à toutes les questions des téléspectateurs. Cette émission me tient à cœur parce qu’elle est rare dans le paysage audiovisuel français. Cest un programme très sensible qui se plonge dans l’intimité de ceux qui nous y avoir des ajustements?Comme ce sont réellement les questions des téléspectateurs que l’on reçoit, on est obligé de voir où se place la curiosité sur l’amour et la sexualité. S’il y a bien une émission qui doit être du sur-mesure, c’est pensez-vous des audiences [400 000 téléspectateurs en moyenne pour la première semaine, 5,4 % de PDA]?Je trouve ça plutôt cool. On m’avait dit C’est un public très âgé qui regarde la télé l’après-midi». Si on m’a appelée, c’est pour parler au plus grand nombre. C’est ce qui s’est passé aux Maternelles on pensait qu’il n’y avait que des femmes enceintes ou en congé mat’ qui regardaient et, au fur et à mesure, il y avait des grands-parents, des étudiants… C’est ce qui est en train de se passer là. Si on regarde dans le détail, la cible s’est élargie. C’est très Maternelles, La Nouvelle Édition, Je t’aime etc. la télé vous imagine souvent en chef de bande…Je ne me sens pas chef de bande mais faire partie d’une bande. Je ne suis pas très nombriliste. J’aime le partage. Dans Je t’aime etc., je suis entourée d’une sexologue, d’une psychologue, puis il y a Caroline Diament qui est une femme étonnante ou Janane qui est très à l’aise pour donner des conseils conso. J’aime bien être entourée de personnalités fortes et mot sur votre première rentrée radio avec Bonjour la France, sur Europe 1?J’ai sué! [Rire.] On a l’impression que, quand tu parles, on aspire ton énergie. À la télé, je m’engage toujours avec mon physique. On dit Dis donc, elle s’est remise à poil». En fait, je me mets à poil dans tous les sens du terme. C’est souvent pour porter un propos, pour interpeller les gens si je le fais. En radio, je ne peux pas jouer de ça et je trouve ça très AU PRIX GULLI DU ROMAN 2017Daphné Bürki sera l’un des huit jurés du Prix Gulli du roman 2017. J’ai une fille de 10 ans, Hedda, qui lit énormément donc c’est pour cela que j’ai accepté. Ça m’amusait. Là, je vais lire les cinq romans sélectionnés avec elle et elle me donnera son avis, explique-t-elle. Je pense que l’éducation de nos enfants passent par les pages des livres.» cNHur.
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