Il y a tout juste cinq ans fermait le dernier puits de mines du Nord - Pas-de-Calais, et avec lui prenait fin une aventure qui avait profondément marqué la vie de la région pendant deux siècles. Aussitôt, les communes s'employaient à effacer ces témoins d'une activité pénible et asservissante pour les habitants. On démontait les chevalements et l'on rasait les terrils. Histoire de tourner la page au plus renversement de tendance de plus en plus de voix s'élèvent pour défendre ce patrimoine hors du commun. Sans vouloir mettre le bassin minier sous cloche, elles plaident pour la conservation des terrils et un aménagement concerté de toute la zone qui s'étire de Béthune jusqu'à la frontière belge. Groupés dans l'association La chaîne des terrils », ces Don Quichotte du bassin minier se sont battus pied à pied avec les houillères du bassin Nord - Pas-de-Calais et leurs filiales pour obtenir le classement d'un certain nombre de terrils. En 1993, ces négociations ont débouché sur une charte réglementant les conditions d'exploitation des terrils était temps, car au rythme où l'on allait, ces collines de schistes auraient bientôt disparu du paysage. Jadis elles couvraient littéralement toute la région, dans les années 70 on en comptait encore 335, aujourd'hui il en reste à peine 200, dont la moitié seront exploitées par les filiales des Houillères Surchistes et Terchar-Nord. Les terrils plats sont découpés » pour récupérer le charbon qu'ils contiennent encore, les terrils coniques exploités comme carrières pour les remblais de route et les pistes de terme, la moitié des terrils seront ainsi rayés de la carte et il n'en restera qu'une petite centaine le long du croissant minier. Les plus intéressants ont été sauvés les deux terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, les plus hauts d'Europe avec 189 m d'altitude. Le terril Renard qui a servi de décor à Emile Zola pour son roman Germinal. Ou encore le terril de Pinchonvalles à Avion, réserve écologique protégée par un le sort de quelques terrils est encore en suspens, l'idée de sauvegarder l'essentiel est maintenant acquise. Reste à trouver une nouvelle vocation à ces montagnes minérales. La Sacomi, société d'aménagement des communes minières, qui gère tout le patrimoine des anciennes houillères, prépare actuellement un schéma régional d'aménagement des terrils pour éviter les opérations au coup par coup. Certains terrils seront plantés, d'autres dotés d'équipements sportifs, la note dominante étant le communes ont déjà ouvert la voie Noeux-les-Mines a misé sur les sports de glisse en aménageant une piste de ski artificielle et un plan d'eau. Ohain ouvre chaque hiver une station de ski de fond. Et Loos-en-Gohelle s'est spécialisée dans la pratique du parapente. Stages de VTT, organisation de classes vertes, les projets foisonnent et le nombre de visiteurs grimpe en flèche 4 000 visites guidées en un an. Du coup, les animateurs de la Chaîne des terrils veulent passer à la vitesse supérieure et proposer des courts séjours avec activités sportives, visites guidées et logement en corons chez des femmes de mineurs. Une façon d'associer la population à la mise en valeur de ce patrimoine QUILLE

Site internet de l'Arpac.-Brochure de l'Arpac : carillon ambulant, Douai, Région Nord-Pas-De-Calais. L’instrument en vue d’ensemble : le camion. La coque contenant les cloches et un géant, une autre spécialité de Douai, à ce titre une passion

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