Une femme a appelé le SAMU pour de fortes douleurs au ventre, mais l’opérateur du 15 a refusé de faire venir une ambulance et l’a invitée à se rendre par ses propres moyens à l’hôpital. Transportée par un de ses proches, elle est décédée à l’entrée des urgences. La clinique Jeanne d’Arc à Lunéville - capture d’écran Google Maps Publié 10 mai 2019 à 14h38 Temps de lecture 3 min Que s’est-il passé fin mars aux urgences de la clinique Jeanne d’Arc de Lunéville ? Maryse Rabah-Otmani, une mère de famille de 56 ans est opérée le 11 mars pour une ablation cholécystectomie de la vésicule biliaire sous cœlioscopie. L’opération d’après l’avis des médecins se déroule sans incident » explique l’Est Républicain. Après une opération ça peut être normal » La patiente est autorisée à quitter la clinique le jour même, à 15h. Faible, nauséeuse, souffrant de douleurs, elle avait du mal à marcher », observe un proche, qui assure le retour à la maison, à Barbas Meurthe-et-Moselle. Pas d’inquiétude particulière, cependant. Après une telle opération, ça pouvait sembler normal d’avoir encore mal ». Mais tout se complique le 15 mars. La douleur augmente, elle tente alors de joindre le numéro des médecins et chirurgien remis par l’hôpital. Ces derniers lui prescrivent par téléphone un antidouleur dérivé d’opiacés, plus costaud que le paracétamol. L’ordonnance est faxée à la pharmacie la plus proche du domicile. Le mari ira chercher les médicaments. Malgré le traitement, les douleurs ne cessent pas. Dimanche 17 mars, en fin d’après-midi, le mal est devenu insupportable. L’état de santé de la quinquagénaire s’est visiblement dégradé. À tel point que ses proches, inquiets, décident d’appeler non plus la clinique mais le SAMU au 15. Le SAMU ne juge pas nécessaire d’envoyer une ambulance L’opératrice du SAMU s’entretient avec la famille ainsi qu’avec la patiente. On lui a demandé si quelqu’un était en mesure de la conduire aux urgences à Lunéville, ce qui était le cas », indique-t-on dans le cercle familial. Le SAMU ne juge pas nécessaire d’envoyer une ambulance ou une équipe médicale pour une prise en charge à domicile. Mais les proches de la malade décident de prendre les choses en mains et d’amener par leurs propres moyens la femme aux urgences. À quelques kilomètres de l’hôpital, Maryse Rabah-Otmani est prise d’un violent malaise, vomit, perd connaissance. Est-elle déjà morte sur le siège passager ? La conductrice garde son sang-froid et poursuit sa route jusqu’au sas des urgences. Pompiers et médecins interviennent à même la chaussée. Le massage cardiaque va durer 45 minutes En vain. Le lendemain, la famille dépose plainte contre X. Le 21 mars, une analyse toxicologique et des examens sont pratiqués à la demande du parquet de Nancy. Mais pour l’heure, aucun résultat n’a été transmis ni aux magistrats, ni à la famille. Le SAMU, estime qu’aucun dysfonctionnement n’a eu lieu. Lire aussi Orages la Corse de nouveau placée en vigilance orange pour la nuit de jeudi à vendredi L’actrice Marion Campan, de la série OPJ» diffusée sur France 3, retrouvée morte chez elle à La Réunion Incendies en Algérie le bilan monte à 38 morts

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